«Récit d’une intervention en milieu scolaire: l’insulte», par SOS homophobie
On le répète souvent sur Yagg, les mots ont un sens. Traiter quelqu'un de «tapette», pour ne prendre qu'un exemple récent, n'est pas sans conséquences, même sur le ton de la plaisanterie. Agréée par le ministère de l’Éducation nationale, SOS homophobie sensibilise chaque année des milliers d'élèves du secondaire dans toute la France. Voici à quoi ressemble une intervention en milieu scolaire.
Laure est professeure de Lettres dans un collège des quartiers nord de Marseille, mais ce qu’elle entend tous les jours dans les couloirs, dans la cour et dans la classe, elle pourrait l’entendre à Lille, Paris, Toulouse, Lyon ou partout ailleurs. D’ailleurs, elle l’entend dans la rue aussi. « C’est pas un truc de pédé, t’as pas de couilles, grosse salope, tu pleures comme une gonzesse, t’as des chaussures de tapette, travelo, sale gouine. » Quand les intervenant.e.s de SOS homophobie ont franchi la porte de la classe de la 3e C, dont Laure est la professeure principale, sur sa demande et avec l’accord de la cheffe d’établissement, l’échange a pu commencer. D’abord, les intervenant·e·s ont fait réagir les élèves sur le mot « phobie » et puis ils/elles ont porté au tableau toutes les insultes que les élèves connaissent et utilisent tous les jours. Ça semble cru comme ça, mais c’est éclairant. À…
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