«Lettre à mon fils», par Vincent Guillot
Au lendemain de la «Manif pour tous», Vincent Guillot, membre fondateur de l'Organisation internationale intersexe, a publié cette lettre à son fils.
Douarnenez, le 6 octobre 2014 Il y a un gros coup de vent cette nuit sur Douarn et les choucas ne peuvent pas dormir, comme moi. Ils vont de branches en branches cherchant un endroit à l’abri en piaillant et moi, je ne trouve pas de lieux où la haine de ce que je suis ne me poursuit pas. Il y a quatre mois, encore, j’ai dû déménager car le vieux voisin me menaçait de me tuer avec son fusil car je ne suis qu’un travelo, un pd, une tapette et que je ne devrais pas vivre. J’ai porté plainte en vain, le procureur n’a pas retenu celle-ci. À 50 ans, toute ma vie aura été haine, honte, insultes, cassage de gueule et viol au seul nom que mon corps Intersexe ne plait pas, que je ne devrais pas exister, que je suis unE monstre. Récemment, l’historienne Roudinesco, sur une radio publique,…
Pour continuer la lecture de cet article :
Vous avez déjà un accès ?
- Marie Patouillet, paracycliste multi-médaillée et multi-engagée
- Le vidéaste d'extrême droite Papacito condamné à 5.000 euros d'amende pour injures homophobes
- Des associations LGBT+ s'inquiètent d'un retour des « thérapies de conversion »
- France Télévisions condamné aux prud'hommes pour une affaire de harcèlement
- Football : la Concacaf déplore la « persistance » des chants homophobes dans les stades