« Je marche la tête haute, je me sens sereine »: cinq personnes trans et non-binaires racontent l’« euphorie de genre »
Contraire de la dysphorie de genre, cette notion inventée par et pour les personnes trans s’appuie sur l’amour de soi plutôt que sur le mal-être. Komitid a recueilli cinq témoignages.
« L’euphorie de genre, c’est ne plus se mentir à soi-même. » Camille, costumier de 27 ans, raconte sa transidentité avec enthousiasme. Sa voix tranquille et amusée s’ajoute à toutes celles qui préfèrent mettre en avant cette notion optimiste plutôt que son contraire, la dysphorie. Cette dernière est définie par l’Association américaine de psychiatrie et l’Organisation mondiale de la santé comme « un conflit entre le genre assigné de la personne et celui auquel elle s’identifie », qui implique souvent une « détresse importante ».
La sexologue norvégienne Esben Esther Pirelli Benestad, elle-même trans, revendique l’invention de l’expression « euphorie de genre » il y a une vingtaine d’années. Elle la décrit comme « un état d’esprit positif par rapport au genre […] qui se manifeste lorsque l’entourage vous perçoit de la même façon que vous vous percevez. » Pour la sociologue Karine Espineira, il s’agit d’« un contre-discours de la notion de dysphorie et un détournement de la classification médicale. » Lexie, 24 ans, militante et étudiante en histoire de l’art, la voit comme « une confirmation de notre genre d’après tout un ensemble de normes et de marqueurs culturels. »
Pour continuer la lecture de cet article :
Vous avez déjà un accès ?
- Marie Patouillet, paracycliste multi-médaillée et multi-engagée
- Le vidéaste d'extrême droite Papacito condamné à 5.000 euros d'amende pour injures homophobes
- Des associations LGBT+ s'inquiètent d'un retour des « thérapies de conversion »
- France Télévisions condamné aux prud'hommes pour une affaire de harcèlement
- Football : la Concacaf déplore la « persistance » des chants homophobes dans les stades