Reportage auprès des combattant·es pour les droits des personnes trans au Salvador
Ce petit pays d’Amérique centrale est l’un des plus dangereux au monde pour les personnes LGB, mais encore plus pour les personnes trans, « les victimes parfaites ». Dans ce pays gangréné par la violence des gangs et un pouvoir autoritaire, la lutte pour la reconnaissance de leurs droits est un labyrinthe sans fin. Reportage.
C’est un dragon qui fixe la limite. Un grand dragon rouge en plastique, celui d’un restaurant chinois de San Salvador, dans la Zona Real. Un buffet à volonté qui délimite la zone des discothèques classiques et hétéros à celle des discothèques de la communauté LGBT+. D’un côté des terrasses aux grands écrans qui diffusent du foot, de l’autre des murs surplombés de barbelés, qui cachent l’ambiance des bars gay, lesbiens ou trans. D’ailleurs, de nombreux bâtiments du pays sont ainsi protégés de l’extérieur.
Ce petit bout d’Amérique centrale où vivent 6,5 millions d’habitants est gangréné par les règlements de compte entre maras – les gangs salvadoriens – qui s’affrontent aussi avec la police. Ici, la violence n’épargne personne, encore moins la communauté LGBT+. Derrière une lourde porte métallique d’un quartier aisé de la San Salvador, la Comcavis Trans gère des programmes pour faciliter l’intégration de la communauté.
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