Floride : la Cour fédérale annule les interdictions des thérapies de conversion

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Deux juges nommés par Donald Trump ont invalidé les lois interdisant les thérapies de conversion pour les mineur.e.s en Floride. Ce qui provoque un tollé parmi les associations LGBT+.

drapeau floride états-unis
Le rainbow flag, le drapeau de la Floride et celui des États-Unis - Joni Hanebutt / Shutterstock
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Une décision de la Cour d'appel des États-Unis pour le onzième circuit, publiée vendredi 20 novembre, invalide les lois de la ville de Boca Raton et du comté de Palm Beach en Floride, qui interdisent la pratique des thérapies de conversion.

Voté à deux voix contre une, le jugement estime que ces législations violent la liberté d'expression, prévue au premier amendement à la Constitution américaine. Une décision qui ne plaît pas du tout aux organisations LGBT+.

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  • yaelle

    Juste deux points : deux juges nommés par Donald Trump, d’accord mais combien y a-t-il de juge dans cette Cour et combien, sur ce nombre, sont nommés par lui ?

    D’autre part, je sais que la liberté d’expression selon la constitution des États-Unis est extrêmement vaste et très extrême, ce qui comporte des conséquences très risquées (les appels à la haine, par exemple, aux États-Unis, ne sont pas punis, ils sont protégés par la liberté d’expression défendue par la Constitution US (et ce n’est pas Trump qui l’a conçue, avant Trump, cette constitution existait déjà avec les mêmes risques engendrés par ce qu’elle considère comme faisant partie de la liberté d’expression), mais ce jugement ne peut pas être valide car il ne s’agit plus là de “libre discours” (free speech), il s’agit d’actions concrètes sur la vie d’autrui, et ce ne peut être défendu par la Constitution : que l’on dise que ces actions concrètes soient néfastes ou non relève du libre discours car ce sont des positions, des avis, des convictions, et je suis catégorique sur le fait qu’elles sont terriblement néfastes, … mais il y a une différence entre dire et faire. Le free speech, le libre discours (appelé en France la liberté d’expression) défend la parole et non les actes, or ces pseudo thérapies, dès l’instant où elles sont mises en application sont des actes et non des discours … Et ce sont des actes dirigés contre un groupe de personnes, les empêchant de vivre librement. Nous ne sommes plus dans le registre de la liberté d’expression mais dans la liberté d’action, et la liberté d’action est bien plus encadrée aux États-Unis que la liberté d’expression, la liberté d’action ne permet certainement pas la mise en danger de la vie d’autrui ou le contrôle sur celle-ci.