Santé sexuelle : pour se protéger, les personnes trans doivent bricoler

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Brochures de prévention « à coté de la plaque », outils mal adaptées aux personnes trans. D'après notre enquête sur la santé sexuelle auprès des personnes trans, il y a encore beaucoup de chemin à faire.

Une vidéo de prévention sur la chaîne Youtube Princ(ess)e - LGBT - Capture d'écran
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Dans les guides de santé sexuelle et de prévention les plus inclusifs, les digues dentaires, doigtiers et gants en latex sont conseillés pour des pratiques pas forcément pénétratives. Coûteux, difficiles à trouver et à adopter mais surtout mal connus, ces outils sont un pis-aller faute de protections adaptées à toutes les anatomies.

Même si elle évolue, l’éducation sexuelle est très cis, hétéro et phallocentrée, en plus d’être destinée à un public dyadique (non intersexe, ndlr). La prévention contre le VIH et les IST se penche aussi encore trop exclusivement sur le préservatif externe. Mais les protections utiles à tou.te.s, hétéro ou non, pour d’autres pratiques sexuelles, comme les doigtiers ou les digues buccales restent dans l’ombre.

Derrière ces noms se cachent des gants pour un seul doigt, et un carré de latex utilisé à la base par les dentistes pour éviter le contact avec le reste de la bouche lors d’une intervention. En guise de protection contre les IST, elle se pose sur la partie génitale et se tient à la main pendant le jeu de langue. C’est sur ces deux alternatives que comptent aujourd’hui certaines personnes trans, à défaut d’une offre d’outils de réduction des risques suffisamment diversifiée pour que chacun.e y trouve le plus adapté à son corps.

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