Quand une équipe queer de football fait de la résistance dans la Turquie LGBTphobe d'Erdogan

Publié le

Les Queer Olympix, lancés il y a trois ans à Istanbul par une équipe de football queer amateur, Atletik Dildoa, se heurte à la LGBTphobie d'État. Reportage auprès des participant.e.s.

Queer Olympix
Durant les Queer Olympix d'Istanbul - Hannah Cauhépé pour Komitid
Article Prémium

« Vous me prenez pour un abruti ? Je sais ce que queer veut dire. », lance le policier. Et voilà, les négociations prenaient fin, l’équipe des Queer Olympix doit remballer ses ballons, ses bannières et déguerpir en cinq minutes. La raison officielle de l’annulation de l’évènement sportif queer à Istanbul est que l’équipe n’a pas effectué les démarches administratives nécessaires à son organisation. Seulement voilà, en Turquie, les évènements LGBT+ sont interdits. Que faire alors face à cette situation kafkaïenne ?

Les Queer Olympix ont été lancés il y a trois ans par une équipe de football queer amateur, Atletik Dildoa, afin de proposer un week-end de compétition multisports, et surtout sécure, dans une activité traditionnellement misogyne et LGBTphobe.

Dès la première année, ce fut un franc-succès, à tel point que pour cette troisième édition, de nombreuses personnes avaient fait le trajet depuis d’autres villes turques voire d’autres pays. Atletik Dildoa avait même invité une équipe de football queer arménienne, pays dont la situation pour les personnes LGBT+ est tout autant difficile voire pire, celles-ci n’y bénéficiant d’aucune protection et subissant encore de fortes violences.

Comme le montre notre reportage, les participant.e.s, dont beaucoup ont souhaité rester anonymes, ont de la ressource et vont le prouver.

La lutte continue

Pour continuer la lecture de cet article :

Vous avez déjà un accès ?

Identifiez-vous