Otages libérés au Burkina Faso : flou médiatique autour de l'homosexualité des deux touristes

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Quelques médias ont affirmé que Laurent Lassimouillas et Patrick Picque, les deux touristes français enlevés au Bénin le 1er mai, étaient sur place pour leur « voyage de noces ». Mais cette information reste pour l'heure majoritairement occultée dans la presse.

Burkina Faso : les ex-otages libérés accueillis par Macron sur la base de Villacoublay / AFP Images
Burkina Faso : les ex-otages libérés accueillis par Macron sur la base de Villacoublay / AFP Images
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Libérés grâce à une opération militaire qui a coûté la vie à deux sous-officiers des commandos marine, unités d'élite de la Marine française, dans la nuit du 9 au 10 mai, Laurent Lassimouillas, 46 ans, et Patrick Picque, 51 ans, avaient été enlevés par un groupe djihadiste le 1er mai lors d’un safari dans le parc animalier de la Pendjari, au nord du Bénin.

Les deux hommes sont sous le feu des critiques depuis leur libération au Burkina Faso, pointés notamment par Jean-Yves Le Drian, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, pour avoir voyagé dans une « zone clairement déconseillée ». La polémique sur les risques pris par les deux Français a enflé tout au long du week-end. Selon des informations publiées dans Le Figaro, Le Journal du Dimanche et Libération, les deux hommes seraient en couple et se seraient rendus au Bénin pour leur « voyage de noces ».

Cette affirmation n'a cependant pas été relayée par l'Agence France-Presse (AFP), ni même par Le Monde, qui a publié plusieurs articles sur le sujet. De même, aucune référence au potentiel couple que formerait les deux ex-otages sur le site de 20 minutes, La Croix et Ouest France. À la lecture des portraits de Laurent Lassimouillas et de Patrick Picque publiés par le Huffington Post et Le Parisien/Aujourd'hui en France, seule la vie professionnelle des deux hommes, l’un professeur de musique et l’autre créateur de bijoux, est évoquée.

Contacté par Komitid, une source diplomatique a répondu que « par souci de protéger la vie privée des intéressés et de leurs proches, aucune information à caractère personnel » ne serait communiquée.

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