Comment l'Ouganda a failli basculer dans l'homophobie d'État : retour sur la bataille judiciaire autour de la loi « Kill the gays »

Publié le

Entre 2009 et 2014, les activistes LGBT+ ont mené un combat acharné contre l'instauration d'une loi homophobe en Ouganda. Komitid a interrogé des militantes qui ont mené cette lutte qui aura mobilisé autant dans le pays qu’à l’international.

Manifestation contre la loi Kills the gays, à Paris, le - Xavier Héraud
Manifestation contre la loi Kills the gays, à Paris, le 25 janvier 2014 - Xavier Héraud
Article Prémium

Le 24 février 2014, il y a cinq ans, Yoweri Museveni, président de l’Ouganda, pays d'Afrique de l'est de 38 millions d'habitants, promulgue une loi qui permettrait de condamner les homosexuel.le.s à la prison à perpétuité.
Cette signature intervient après cinq années de bataille nationale et internationale autour de cette loi, qu’on a surnommée « Kill the gays » (« Tuer les gays ») parce qu’elle prévoyait la peine de mort pour les hommes et les femmes qui auraient des relations sexuelles avec une personne de même sexe. Retour sur un combat de longue haleine, qui commence en 2009.

Lois coloniales

L’homophobie en Ouganda, c’est d’abord une affaire d’influence étrangère. Colonie britannique jusqu’en 1962, cet État d’Afrique de l’Est, qu’on surnomme la “perle de l’Afrique”, grand comme le Royaume Uni, conserve après son indépendance un certain nombre de lois coloniales, dont celle qui prévoit une peine pouvant aller jusqu’à 14 années de prison pour les relations entre personnes de même sexe.

Pour continuer la lecture de cet article :

Vous avez déjà un accès ?

Identifiez-vous