«Pas leur affaire? Le privé appelle à l’inclusion des personnes LGBT», par Fabrice Houdart
Fabrice Houdart, spécialiste des Droits de l'Homme au Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'Homme, explique pourquoi les entreprises doivent adopter une politique inclusive pour les LGBT.
Pour les entreprises mondialisées, plaider pour l’inclusion des personnes LGBT (lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres) dans les sociétés et les économies peut être un exercice périlleux. Elles doivent réconcilier leurs objectifs de responsabilité sociale ; les pressions exercées par leurs employés et actionnaires ; leurs cibles de résultat et éviter de froisser les gouvernements et les clients des marchés où l’homophobie reste très présente. Alors qu’il est maintenant largement admis que la discrimination contre les personnes LGBT est une plaie économique auto-infligée significative (voir la vidéo de la campagne « LIBRES ET ÉGAUX » de l’ONU sur le coût de l’exclusion), relativement peu d’entreprises ont pris position sur la question. Il y a deux ans, Jim Yong Kim, le président de la Banque mondiale écrivait dans une tribune : « La suppression des discriminations n’est pas seulement une nécessité morale : elle est essentielle à la promotion d’une croissance économique durable, équilibrée et sans exclu dans toutes…
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