Louis-Georges Tin: «Il faudrait s’interroger sur les enchaînements politiques qui ont permis le développement de Daech»
Louis-Georges Tin, fondateur de la Journée contre l'homophobie et président du Cran, livre sa réaction aux attentats meurtriers de Paris.
Vendredi 13, vers 22h, j’organisais une réunion de travail à 200 mètres à peine du Bataclan lorsque mes camarades et moi, nous avons été mis en garde par des amis qui nous ont appelé. Dès lors, plus question de rentrer à pied ou par les transports en commun. Il a fallu se regrouper dans les deux voitures disponibles. A l’extérieur, la plupart des rues étaient bloquées, les voitures empêchées dans un désordre indescriptible, et la nuit sur Paris, déchirée par les sirènes des pompiers. Progressivement, les yeux rivés sur nos mobiles, nous avons pris connaissance du bilan humain. 30 morts, puis 40, puis 60, et aujourd’hui, 128, à tout le moins. Des attaques d’une ampleur inédite. Six lieux en même temps, le président exfiltré, des citadins pris en otage dans une salle de concert, d’autres liquidés à la terrasse d’un café, etc. Des terroristes avec des ceintures d’explosifs. Des kamikazes.…
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