«Le vote lepénien expliqué à mon amant», par Denis Quinqueton
Le président de l'association Homosexualités et socialisme Denis Quinqueton décrypte la stratégie électoraliste de l'extrême droite et rappelle quelles sont pour lui les valeurs de la gauche.
Cher Christian*, Le vote lepénien, ce n’est pas la 65e position du Kâmasûtra, entre la brouette thaïlandaise et le tourniquet berrichon (…tu te souviens… ?). Le vote lepénien, c’est une entourloupe politicienne assez au point, tu vas voir. Du temps de la maison-mère du FN, ou plus précisément de la maison-père, c’était simple. Il y avait les gentils : hommes, blancs, catholiques, hétéros, qui avaient fait leur service militaire et qui écoutaient Michel Sardou et kiffaient Alain Delon. Et il y avait les méchants : tous les autres, en vrac. C’était facile à comprendre, mais ça ne faisait pas beaucoup de voix aux élections. La version-fille du FN, c’est un poil plus élaboré. Raciste, sexiste et homophobe, elle voit la société en tranches, rangées par niveaux. Au sommet, il y a ceux qui étaient, avant, les gentils, et ensuite, des couches. Plus on descend, moins on est gentil. C’est commode comme discours : le…
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