«Arthur, c’est papa», par Arnaud Vauhallan
Arnaud Vauhallan est écrivain. Il est aussi père depuis peu. Et trans'. Dans cette lettre, il s'adresse à son enfant, Arthur. Et c'est beau.
Arthur, c’est papa. Je t’écris une lettre ouverte, c’est-à-dire que tout le monde l’aura lue avant toi. J’espère que tu ne m’en voudras pas, mais je pense que ce sacrifice d’intimité aura son utilité. La première fois que je t’ai vu, ta mère était en salle de réveil, tu avais cinq minutes, et tu pleurais avec un bonnet jaune sur la tête. Je t’ai dit « Arthur, c’est papa » et tu as cessé de pleurer immédiatement, tu as tourné la tête vers moi. « Oh, il vous reconnaît » ont dit les dames qui venaient de te nettoyer. Tu as posé sur moi le même regard sérieux et intransigeant que j’avais posé sur le monde il y a 35 ans. En te voyant j’ai vu le bébé que je voyais sur les photos en noir et blanc, les photos de moi. Tu me ressembles parce que tu as la moitié de mes gènes.…
Pour continuer la lecture de cet article :
Vous avez déjà un accès ?
- France Télévisions condamné aux prud'hommes pour une affaire de harcèlement
- Football : la Concacaf déplore la « persistance » des chants homophobes dans les stades
- Soins palliatifs : « La Maison de Gardanne », fondée pendant la crise du sida, célèbre ses 30 ans
- Projets d'attentats jihado-néonazis : deux ans et demi et quatre ans de prison pour deux jeunes majeurs
- Christophe Girard contre des féministes : épilogue judiciaire en mai