«Lettre à Adèle Haenel», par Judith Silberfeld

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Adèle Haenel ne veut pas devenir «porte-drapeau» d'une communauté dans laquelle elle ne se reconnait peut-être pas. Ça tombe bien, personne ne le lui demande.

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Chère Adèle, Je me permets de te tutoyer parce que nous nous sommes croisées en soirée et que je n’ai pas l’habitude de vouvoyer les personnes à côté desquelles j’ai dansé. Je voudrais tout d’abord te féliciter pour ton coming-out. Ce n’est jamais simple, même si cela devrait l’être. Alors certes tu ne l’as pas fait à la Ellen Page, avec un discours de plusieurs minutes, mais ton « Céline, parce que je l’aime » était touchant par ce qu’il impliquait et par sa sincérité. Dans Têtu, tu dis que c’est politique. Tu as raison, tout est politique, a fortiori un coming-out à la télévision devant des millions de personnes. Tu t’étonnes aussi, sans vraiment le regretter, que personne ne t’aie entendue. Il faut reconnaître que même la Yagg Team était divisée sur le sens à donner à tes propos. Pour certain.e.s d’entre nous, le coming-out était évident, pour d’autres pas du…

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