Un Britannique séropositif obtient le droit de devenir pilote de ligne

Publié le

Un Britannique séropositif a obtenu le droit de devenir pilote de ligne après un long combat pour contester les règles en vigueur de l'aviation civile qui l'en empêchaient.

James Bush
James Bush/Capture d'écran https://www.gay.it/attualita/news/james-bushe-pilota-aereo-sieropositivo

James Bushe a effectué samedi 11 janvier 2020 son premier vol avec la compagnie aérienne écossaise Loganair, basée à Glasgow, cinq ans après avoir été diagnostiqué séropositif.

Cet homme de 31 ans, originaire du centre de l’Angleterre, a dû se battre avec les autorités de l’aviation pour compléter son cursus : en 2017, il avait dû refuser une formation de pilote chez Easyjet car l’Autorité de l’aviation civile (CAA) n’avait pas voulu lui accorder le certificat médical nécessaire pour voler.

« Ce que je veux faire passer comme message, c’est que le VIH a changé. Que personne ne devrait faire face à de la discrimination sur la base de son statut sérologique. »

Selon la CAA, le Royaume-Uni était tenu de suivre les règles établies par l’Autorité européenne de la sécurité aérienne (AESA), qui l’empêchaient de délivrer le certificat aux candidats séropositifs.

Face à ce premier refus, James Bushe a alors fait valoir que cette règle était discriminatoire et, soutenu par une association puis par le gouvernement écossais, a fini par faire plier la CAA, qui lui a délivré le précieux sésame.

James Bushe débute enfin sa carrière

Après plusieurs mois d’entraînement en copilotage, celui qui a appris à manœuvrer de petits avions à l’âge de 15 ans a pu effectuer samedi son premier vol commercial en solo, entre Glasgow et Stornoway (nord de l’Écosse).

« Ce que je veux faire passer comme message, c’est que le VIH a changé. Que personne ne devrait faire face à de la discrimination sur la base de son statut sérologique. » a-t-il déclaré lundi sur Twitter.

« Le VIH n’empêche pas d’employer des gens dans d’autres secteurs, il n’y a pas de raison que ça soit différent dans l’aviation », a déclaré le directeur général de Loganair, ajoutant que la compagnie comptait désormais un « excellent pilote » supplémentaire.