Loi asile-immigration : la Fédération LGBTI s'alarme du sort des réfugié.e.s

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Le réseau associatif lance aujourd'hui une campagne pour rappeler les grandes difficultés que rencontrent des demandeurs et demandeuses d'asile LGBT+ en France.

Montage de la campagne de la Fédération LGBTI+

La loi asile-immigration, présentée le 21 février par le gouvernement, continue de susciter inquiétude et colère. Aujourd’hui, c’est au tour de la Fédération LGBTI de dénoncer le projet de loi, qui propose de réduire le délai de la procédure d’asile de 120 à 90 jours et de faire doubler la durée maximale de rétention à 90 jours, dans le but de faciliter les expulsions. Une manifestation, à l’appel du Bureau d’accueil et d’accompagnement des migrant.e.s (BAAM), a d’ailleurs réuni quelques centaines de personnes à Paris dans la soirée de mercredi.

La Fédération LGBTI est un réseau d’associations qui accompagnent les personnes réfugiées LGBT+ arrivées en France dans leurs démarches administratives. Celle-ci s’alarme des nombreux refus de la France d’octroyer l’asile à des personnes persécutées dans leur pays en raison de leur orientation sexuelle, ou leur identité de genre. En cause notamment, le règlement européen de Dublin, qui autorise un pays à renvoyer une personne demandant d’asile dans son pays d’entrée en Europe, sans étudier sa demande.

« L’exil n’est pas un délit »

L’association accuse Gérard Collomb, le ministre de l’Intérieur, « d’appliquer une politique du chiffre » et dit « constater chaque jour la fragilité supplémentaire des réfugié.e.s LGBTI » résidant en France. De plus, explique la Fédération dans un communiqué, l’Union Européenne n’est « pas homogène quant à la législation vis-à-vis des droits des personnes LGBTI ». Renvoyer des réfugié.e.s dans un pays peu ouvert sur ces questions reviendrait donc à « les priver du soutien communautaire qui leur est indispensable et à les exposer au risque de nouvelles violences ».

Pour faire passer son message, la Fédération LGBTI a créé 3 affiches très parlantes.

Ces témoignages forts sont l’occasion de rappeler que la France ne possède pas de politique homogène quant à l’accueil des réfugié.e.s LGBT+. Ils et elles sont en effet régulièrement confronté.e.s à des situations absurdes ou humiliantes lors de leur demande d’asile.

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