Nantes : 300 personnes rassemblées en soutien au Centre LGBTI

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Consterné par la décision du tribunal administratif de Nantes d'annuler une subvention de fonctionnement de 22 000 euros, le Centre LGBTI de Nantes a appelé à un rassemblement jeudi 15 février. Une pétition a également été lancée.

Rassemblement pour le centre LGBTI en février - CLGBTNantes / Facebook / Droits réservés
Rassemblement pour le centre LGBTI en février - CLGBTNantes / Facebook / Droits réservés

« On ne va pas abandonner ». Au lendemain du rassemblement organisé à l’initiative de NOSIG, le Centre LGBTI de Nantes, Noé Parpet, son président, se veut combatif. Et pour cause : le tribunal administratif de la ville a annulé la subvention de fonctionnement de 22 000 euros allouée au Centre, jeudi 7 février. La juridiction avait été saisie par une Nantaise en 2016 et en 2017 au motif que cette aide n’avait pas un « intérêt public local suffisant » et que le Centre LGBTI avait apporté « son soutien à la gestation pour autrui (G.P.A.), pratique illicite pénalement sanctionnée ». En réalité, la plaignante a visé une réunion d’information sur la G.P.A. organisée le 27 novembre 2015 par l’Association des parents et futurs parents gays et lesbiens (APGL) au sein du Centre LGBTI nantais. Elle était représentée par l’avocat Bernard Rineau, candidat du Parti chrétien-démocrate (fondé par Christine Boutin) aux dernières législatives en Loire-Atlantique et membre d’Alliance Vita, association opposée à l’avortement proche de la Manif pour tous.

#Touchepasàmoncentre

Pour contrecarrer cette décision du tribunal, le Centre a appelé à un rassemblement qui s’est tenu jeudi 15 février à partir de 18 heures place du Bouffay, dans le centre historique de la ville. Le mot d’ordre : #Touchepasàmoncentre. Environ 300 personnes ont répondu présentes. « Malgré les circonstances, l’ambiance était plutôt bonne », nous a confié Noé Parpet. « Nous avons voulu montrer un moment d’unité entre toutes les associations et les institutionnels présents, montrer que l’on ne va pas laisser l’espace public, on ne va pas abandonner, on est là et on sera là tout le temps », a-t-il poursuivi, soulignant son « incompréhension » face à la décision du tribunal.

Fort de ce rassemblement, le Centre a lancé une pétition sur le site Change.org pour mobiliser et assurer sa survie. Pétition qui a déjà rassemblé près de 900 signatures. « Nous demandons au pouvoir centralisé de prendre position, à la fois d’un point de vue moral mais aussi pour que nous ayons des garanties qu’il y ait un soutien financier afin d’être certains de ne pas disparaître ».